Le linge contient plusieurs particules d'air qui seront aspirées par un outil adéquat alimenté par un peu d'électricité. Judicieusement placé dans un sac en plastique ferme et solide, le voilà prêt à être aspiré, compressé et contraint à occuper un espace restreint. Et voilà qu'on aspire. Il faut bien encastrer le linge avec minutie car on n'a qu'un seul sac. Le volume du sac dinimue au fur et à mesure que l'aspirateur fait ses preuves. On attend une petite minute puis, au bout d'un moment, il devient évident pour tous que ça n'ira pas plus loin, que le sac a atteint un taux de compression comparable à ceux de certains fichiers tels .zip, voire même .7z. On peut désormais prendre le train sans avoir à débourser une caution supplémentaire pour cause d'encombrement spatial. Au fait, le chat, qui aime bien se rouler dans le linge quand ça lui chante, et s'était placé entre deux draps. C'est malin, il est dans le sac. On s'amuse à l'imaginer aplati dans des positions peu confortables évoquant certains exercices périlleux de yoga expérimental ou même certaines sculptures d'art brut. On pourrait ouvrir le sac pour laisser sortir le chat mais d'un autre côté (comme mentionné précédemment) on n'a qu'un seul sac et le train va bientôt partir. En plus de ça notons que l'air étant absent du sac à cause du procédé que l'on sait et à force de parler le temps s'écoule (ça fait déjà plus d'une minute) et il est fort à penser que le chat a déjà cessé définitivement de respirer. Après quelques estimations quantiques, on décide que le chat va rester dans le sac pendant tout le trajet et espérons qu'il ne salira pas les tissus. Une fois arrivés à la gare de Châtillon-sur-Indre on déballera le sac et on lui trouvera un coin pépère pour se décomposer tranquillement dans son milieu naturel.