Une femme dont le père jockey était mascotte publicitaire outre-Atlantique Elle se fait toute une idée de cette figure paternelle et on assiste à des affabulations mélangeant les éléments de diverses publicités On voit régulièrement un élément d'une publicité antimoustique avec un homme en cape présenté comme maléfique Elle traverse la mer, une fois sur place les courses auxquelles son père participait n'ont plus lieu depuis des dizaines d'années Elle décide de reconstituer l'expérience telle qu'elle se la représentait en rêve et crée un club mélangeant disco et hippisme C'est alors que l'élément maléfique se manifeste, un proche retrouve l'imprimeur des publicités et crée de fausses publicités pour lui donner des moyens de riposter Une fillette récolte des coquillages pour les ramener à son village où ils en font de la poudre secrète Par hasard elle croise souvent sur la plage un vieil homme qui dit habiter sous la mer On n'appréhende le vieil homme que par des passages stylisés où il apparaît comme un ermite, il n'est présent que quand la fille est seule L'homme donne quelques astuces pour repousser les bêtes sauvages Les gens du village finissent par vénérer l'homme et se servent de la fille comme émissaire Le vieil homme finit par inciter tout le village à venir s'installer sur l'eau L'homme qui est en fait un soldat en profite pour fouiller le village en quête d'ingrédients pour la poudre On découvre la maison sous l'eau de l'homme qui est un sous-marin Ça se passe dans un monde dans lequel les plaques tectoniques se déplacent beaucoup plus vite Dans un contexte moyenâgeux, une guerre a lieu entre deux contrées situées de part et de l'embouchure d'un fleuve Soudain on s'aperçoit qu'un large pavillon s'approche par la mer, on croit d'abord à une attaque détournée et à un leurre Il s'agit en fait d'un continent voisin qui s'approche. Il est peuplé d'humains physiquement assez différents et parlant une langue inconnue. La singularité des habitants et de leurs querelles internes amène les riverains à prendre du recul sur leur propre guerre C'est un écrivain qui imagine un roman semi-autobiographique avec beaucoup d'invention, il n'en parle cependant à personne Il s'imagine une activité mafieuse romanesque, un amour extra-conjugal secret, des coutumes spirituelles Un jour suite à un accident il perd la mémoire et retrouve son manuscrit Il fait peu à peu le lien entre les personnages du roman et ceux qui l'entourent, mais ignore qu'il contient une part d'invention Face à des malentendus, il commence à cacher ostensiblement des détails de sa vie à ses proches Peu à peu tout le monde finit par avoir peur de choses qui n'existent pas Ça se passe dans un bureau d'avant-vie, les gens décident de ce qu'il se passera durant leur vie puis naissent Il y a des agents qui sont chargés de gérer toute la paperasserie administrative et de guider les futurs vivants Un jour certains agents on envie de voir ce que ça fait de vivre et décident de se faire passer pour des vivants en devenir Comme ils ont libre accès sur la paperasserie ils se créent ce qu'ils imaginent être une vie idéale Au final ça ne se passe pas toujours comme prévu, les réglages qu'ils pensaient idéaux peuvent aboutir à des réalités décevantes Un homme vole régulièrement des matériaux dans une remise industrielle surveillée. Autre part, un caissier de supermarché s'aperçoit qu'une cliente achète tous les jours la même chose : un pot de pâte à modeler Au bout d'un moment le caissier intrigué décide de la suivre et la voit poser une boule de pâte à modeler au bout d'un poteau chaque jour et commence à mener son enquête en retournant fréquemment sur les lieux. En fait cette femme va acheter sa pâte délibérément chaque jour devant le même caissier pour l'amener à suivre son parcours de pâte à modeler qui entoure chaque caméra de surveillance et ainsi le désigner comme coupable de vol au profit de son ami. Une fille lit les histoires d'un auteur anonyme qui raconte ses voyages en train. Elle décide d'emprunter successivement chaque ligne de train dans l'espoir d'un jour le rencontrer. À force de guetter les signes distinctifs mentionnés dans ses lectures, elle finit par entrer en contact avec toute une communauté de voyageurs qui font la même chose qu'elle. Il semblerait que l'auteur en question n'existe pas et que les romans ne relatent que l'expérience des voyageurs issus de cette communauté. Commence alors une enquête pour déterminer qui a écrit le premier roman de la série. Une grand-mère qui regrette sa jeunesse utilise ses petits enfants pour se donner l'impression de la revivre et de corriger ses regrets. Elle fait tout pour recréer chez sa petite fille les conditions exactes de son enfance, va parler indépendamment à ses amis, amants, professeurs, employeurs pour les manipuler et leur donner un rôle. Ensuite elle se pose auprès d'elle comme donneuse de conseils en la poussant à ne pas commettre les mêmes erreurs. Elle ne parvient cependant pas à éviter la reconstitution de sa pire erreur, ce qui constituera en fait un point positif. Quelques maisons ont été bâties au bord d'un gouffre au fond duquel se trouve une petite étendue d'eau. Les gens de cette communauté vivent en puisant ainsi qu'en pêchant grâce à des lignes démesurément longues. La pêche est réputée très fructueuse à cet endroit, on parvient même fréquemment à remonter de la volaille ou des mammifères. Le doyen explique qu'il faut faire régulièrement des offrandes au gouffre pour qu'il soit plus généreux. Ainsi on pose des animaux vivants sur des treuils et on remonte plus tard les palettes vides, mais personne n'ose jamais descendre à pied jusqu'au fond. Pourtant certains des habitants sont fascinés par le gouffre et décident successivement de tenter l'aventure. Aucun ne remonte jamais. Un jour le doyen seul se décide à descendre, il découvre en bas une seconde communauté coincée dans les excavations rocheuses. Ils ont développé leur propre langage et coutume, ils élèvent les animaux offerts par ceux du haut et les rendent une fois bien engraissés. Un jardin botanique expérimental dans lequel on tente de faire apprendre des choses aux plantes et de leur permettre de s'exprimer. Elles sont très peu communicatives, mais certaines peuvent bouger, s'ouvrir, produire des sucs ou des spores et ainsi on établit des codes de communication. Le personnel parvient à leur faire réaliser des tâches comme résoudre des équations, apprendre par coeur des formes et les redessiner avec leurs racines ou tiges... Certaines de leurs capacités dépassent celles des humains, par exemple leur faculté à prédire la météo avec précision, attirer des races spécifiques d'insectes ou de bactéries. Il est en revanche très difficile pour les chercheurs de communiquer sur le plan des sentiments, de la volonté, beaucoup de concepts semblent étrangers aux plantes. Peu à peu on retrouve autour de la serre plusieurs botanistes morts dans des conditions inexplicables. Il est difficile d'imaginer que les plantes éduquées en soient à l'origine du fait de leur faible mobilité, et que l'on n'en comprend pas les raisons, mais le doute plane cependant. Un insecte éphémère qui veut vivre autant de choses que les animaux plus grands. Il observe très rapidement tout et essaye de combiner plein d'activités en même temps. On le voit essayer de se nourrir, attraper d'autres animaux plus petits, se construire une toile (même s'il en est techniquement incapable), traverser des zones dangereuses. Parfois ça n'est pas possible à cause de problèmes de timing, par exemple lorsqu'il s'agit de cohabiter avec d'autres animaux. Finalement il essaye tant de choses si rapidement et maladroitement qu'elles finissent par s'annuler et échouer tandis qu'un animal plus grand et lent qui l'aura observé réussira du premier coup. Rudolph est ostréiculteur et vend sa production au marché tous les dimanches. C'est une affaire de famille qu'il a dû reprendre par dépit tandis que son ambition est d'aller vivre à la capitale. Béatrice, une femme qui vient systématiquement goûter les huîtres sur le stand de Rudolph, se lie d'amitié avec lui et insiste pour qu'il lui enseigne ses secrets de fabrication. Rudolph qui perçoit ici une approche amoureuse est tiraillé, car des opportunités de déménagement à Paris se présentent et l'éloigneraient de sa promise. Il décide d'abandonner tout projet afin de rester près d'elle sur la côté, mais il n'y trouvera que déception. En réalité si Béatrice vient régulièrement voir Rudolph c'est qu'elle est réellement passionnée par les huîtres et n'en a pas grand-chose à faire de lui. Un Français parle avec ses amis américains. Ils en ont marre d'être mal perçus en France et se plaignent de ne pas être acceptés. Le français décide alors de se faire passer pour un américain pendant un mois, pour se rendre compte de ce que ça fait. Il parle anglais avec un accent approximatif. Tout le monde est alors extrêmement méchant avec lui alors qu'il n'avait jamais remarqué une telle réaction de l'extérieur. Sans raison, on lui donne des coups de canne, on le montre du doigt, on refuse de lui parler, ça devient très compliqué pour lui. Un jour il finit par être obligé de se trahir en parlant français. Pour ce mensonge il devra passer devant un tribunal. L'essence devient de plus en plus rare et son prix devient si élevé qu'il n'est pas donné à tout automobiliste de s'en procurer. Pour les fins de mois difficiles, on attelle des animaux de trait aux carcasses de voiture pour voyager. De tels attelages sont autorisés sur l'autoroute. La circulation devient particulièrement lente, ralentissant également les services postaux et les convois. Peu à peu toute la société ralentit. À l'inverse on assiste à un fleurissement des élevages d'ânes, chevaux ou chameaux, globalement tout le monde trouve cette nouvelle façon de vivre plutôt reposante. Mais les éleveurs voient d'un mauvais oeil les recherches sur les énergies renouvelables qui menacent de troubler ce précieux équilibre. Ça se passe lors d'un concours de toilettage, chaque participant peut coiffer l'animal de son choix dans une certaine limite de taille et de poids. La rumeur court que quelqu'un présente son propre fils en tant qu'animal de compétition. Gros scandale. Un point du règlement du concours interdit pourtant formellement que l'animal présenté soit un humain. Plusieurs plaintes sont portées à la commission qui les rejette toutes sans donner d'explication, probablement une histoire de piston, pense-t-on. Les autres participants se concertent afin de trouver la meilleure façon de réagir, ils décident alors de présenter chacun au lieu de leur animal un membre de leur famille afin de dénoncer le ridicule de la situation. Le jour du concours, il s'avère que celui que l'on croyait être le fils du compétiteur n'est qu'un caniche tenu sur ses pattes arrière particulièrement soigné pour ressembler à un petit garçon. Tous les autres concurrents sont éliminés et ledit caniche gagne ainsi le concours. Une communauté d'architectes, entre eux c'est un peu ambiance mafia. On suit un architecte en particulier qui tout le monde déteste parce qu'il fait des édifices modernes avec des toits en forme d'entonnoirs incurvés que tout le monde trouve moches. En plus de ça il magouille pas mal pour trouver des financements et au final il se fait pas mal d'ennemis. Il doit terminer la construction d'une mosquée avant son inauguration, c'est un peu le rush. Ses collègues en profitent pour venir l'embêter à ce moment-là en saccageant et incendiant le parvis où aura lieu la cérémonie d'ouverture. Mais justement il se met à pleuvoir fort et la structure du toit conduit l'eau dans l'entonnoir en fournissant la pression nécessaire pour tout nettoyer et éteindre d'un seul coup. Dans le futur, le style des oeuvres de fiction a progressivement évolué vers un réalisme poussé et le fantastique ou la science-fiction n'existent plus. On retrouve des écrits et films d'antan, personne ne sait différencier par exemple la Bible du Seigneur des anneaux et le tout est catégorisé d'emblée comme des traces de religions disparues. Des traces de fanfictions, de communautés d'amateurs ou de rôleplayeurs, sont autant de détails qui semblent corroborer avec une pratique spirituelle liée à la chose. Le XXe siècle est alors considéré comme celui qui vit fleurir la multiplicité des croyances à travers le monde et devient une référence culturelle, à la manière dont l'antiquité était appréciée à la renaissance. Plusieurs clans commencent à se former et à s'affronter. Citons à titre d'exemple ceux de DC et de Marvel vénérant leurs superhéros respectifs en guise de dieux. Une femme collectionne les clefs : elle garde celles de ses anciens appartements, elle en vole, elle fait très rapidement des doubles de celles qui passent entre ses mains. Elle suit de très près les activités des occupants de chaque logement et pénètre chez eux en leur absence. Elle constitue une liste cyclique des habitations. Elle cherche des moyens de pression à l'encontre de chacun d'entre eux et envoie des messages de chantages en se faisant passer pour le suivant dans la liste. Le stratagème fonctionne de façon équilibrée : chaque victime paye régulièrement une rançon et reçoit par la poste une somme un peu plus grande dans les jours qui suivent sans jamais comprendre pourquoi. Évidemment la maîtresse des clefs se fait une petite marge sur chaque envoi, mais suffisamment petite pour ne pas attirer l'attention des policiers qui, eux, sont sur le coup, mais tournent en boucle. Un jour la maîtresse des clefs reçoit elle-même une lettre d'un inconnu le menaçant de mettre à jour sa petite affaire. Plein d'ouvriers ouvrent à la construction d'un même ouvrage. On ne sait pas vraiment ce que c'est, mais c'est très grand, une sorte de pont peut-être, qui s'allonge dans plusieurs directions. Il faut faire des voyages de plus d'une journée pour aller d'un point à un autre du chantier. On suit le trajet de plusieurs ouvriers qui amènent des pots de matière mouvante d'un point à un autre, puis la narration prend le relai sur un autre, on voit des bouts d'histoire, ils vivent tous très différemment. La construction est presque terminée. On assiste à une discussion entre travailleurs sur la nature du travail, censé faciliter le minage, les récoltes, on ne sait pas trop, ils parlent d'une période d'élevage. Ils décident pour tester d'introduire de la matière dans l'un des conduits. Alors la structure entière prend vie et commence à faire du grabuge. S'en suit une phase de survivant mettant en scène les lieux, personnages et objets rencontrés précédemment. On peut choisir de vivre le jour ou la nuit. Ça ne veut pas juste dire dormir le reste du temps, mais ça veut dire disparaître avec la lumière, ou inversement. Chaque logement peut abriter deux fois sa contenance en habitants, car ils ne vivent pas au même moment. La transition est très brève et ils ne peuvent se voir. Des lois sont mises en place pour éviter les problèmes, par exemple le groupe de la nuit qui consommerait toutes les courses achetées par celui du jour. Évidemment on finit par assister à une histoire d'amour entre deux personnes respectivement du jour et de la nuit. Ils se rencontrent parce qu'ils lisent les mêmes livres, font des notes dessus, se laissent des messages, etc. Ils n'ont aucune idée de leurs âges, sexes, apparences... Un musicien superstar, tout le monde l'adore. Il passe beaucoup de temps à répéter avec son groupe, ils préparent une tournée internationale. Juste avant la tournée, ils font une soirée. Ils discutent de la quantité de travail fournie par chacun comparée au prestige presque entièrement rétribué au chanteur vedette. Ils sont un peu saouls et ça dégénère. Le chanteur s'en va furieux, il prend la route et a un accident. Après un séjour à l'hôpital, il est sur chaise roulante et ne peut plus parler ni chanter. On lui installe une voix de synthèse un peu flippante. Les musiciens décident de partir en tournée malgré tout et qu'il chantera sur scène avec sa voix de synthèse. Robert est enfant au début, ils jouent lui et ses amis à lancer des couteaux. À un moment en voulant prendre son élan il plante l'oeil du mec derrière lui, Michel. Michel promet de se venger. Robert est marqué par cette erreur et passe sa vie à s'entraîner au lancer de couteau comme pour se faire pardonner. Il arrive jusqu'à un haut niveau de compétition. Michel décide d'une finale importante pour se venger en arrivant par-derrière pour lui faire rater son tir. Robert refait à ce moment par mégarde le même geste malheureux et crève le deuxième oeil de Michel. On suit le parcours d'une femme, on la voit sous un jour plutôt positif, elle a une situation assez prestigieuse, est attentive et sympa avec tout le monde. Un jour elle rencontre un mec qui lui est présenté comme assez anodin. Elle tombe très amoureuse de lui et commence à le suivre partout, veut en savoir plus sur lui. Lui s'en rend compte et commence à trouver ça louche. Comme ils ont quelques amis en commun, il en parle un peu autour de lui. Tout le monde lui décrit la même chose, que c'est un genre de "femme fatale" manipulatrice et que si elle s'intéresse à lui il y a une raison cachée. En réalité on ne sait pas trop d'où viennent ces rumeurs, mais elles influenceront l'interprétation de chaque interaction entre ces deux personnages. Des employés décident de braquer leur propre banque. Comme ils connaissent bien les procédures, ça leur facilitera un peu la tâche. Un matin, au lieu de venir travailler comme d'habitude, ils débarquent avec des masques et des outils. En entrant, ils découvrent qu'un braquage a déjà lieu sur place, perpétré cette fois par des bandits extérieurs. Comme ils ont des armes à la main, ils profitent de la situation pour faire une contre-opération, évacuer tout le monde et appeler des renforts. Les malfaiteurs sont arrêtés. À l'issue de la journée, les employés en question sont célébrés comme des héros. On continue cependant à se demander pourquoi ils portaient avec eux ce matin-là un attirail d'attaque conséquent alors que rien ne laissait présager une telle situation... Il y a une énorme tempête pendant laquelle personne ne peut sortir. On dit qu'elle pourrait bien durer des années. Heureusement elle s'éteint une fois par jour pendant environ dix minutes. Tout juste assez de temps pour passer d'une maison à une autre ou transporter quelques affaires. Il n'y a plus aucun moyen de communication alors les informations circulent en copiant des messages sur du papier daté de l'écriture première du message et en les distribuant dans les boîtes aux lettres proches pendant les minutes de répits. Certains messages semblent provenir de sources haut placées (labo bunkers, gouvernement...), mais il est toujours difficile de garantir leur authenticité. On essaye de développer un système de cryptage asymétrique manuel pour résoudre le problème. Plusieurs circulaires indiquent aux habitants de se déplacer tant que possible vers l'ouest en passant progressivement de maison en maison. Ça a l'air très important, mais aucune raison concrète n'est donnée. Le patron d'une entreprise de cirage. Plus personne ne cire plus ces chaussures et ça ne fonctionne pas du tout pour lui. Parallèlement il prend des cours de peinture, un jour qu'il est à court d'acrylique il dilue un peu de son stock de cirage dans un solvant pris au hasard. Ça donne une peinture du tonnerre. Il écoule clandestinement ses stocks de cirage en produisant cette peinture et en la vendant à prix d'or à un cercle restreint d'artistes. Comme tout le monde cherche à percer son secret, il est obligé de s'inventer une fausse identité pour ne pas qu'on fasse le lien entre lui et les boîtes de cirage. D'un autre côté son entreprise va probablement faire faillite et faute de solution légale il perdra sa matière première. Une troupe de théâtre joue une adaptation moderne de la divine comédie. Ils ont des effets spéciaux assez sympas sur scène et font parfois intervenir le public. En faisant quelques recherches, ils prononcent par mégarde certains mots censés invoquer des démons, à ce moment-là ils ne se rendent compte de rien. C'est pendant la création de la pièce que les premiers démons se manifestent. Du feu apparaît, des formes fantomatiques... Pour les spectateurs tout ceci n'est qu'une mise en scène très sophistiquée et à laquelle ils participent volontiers. Une histoire de mafia dans laquelle le parrain a une relation secrète avec une femme. Elle tombe enceinte. Pour ne pas ternir sa réputation, ils mettent en scène une histoire compliquée pour justifier l'éloignement temporaire de la femme et cacher la grossesse. Le bébé est abandonné dans une station essence paumée. Le couple qui tient la station l'élève et le garde caché dans une cabane proche ou en sous-sol. Il ne connait que la station comme seul univers jusqu'à sa majorité. Bien plus tard, le parrain est mort et plusieurs groupes concurrents parmi ses anciens hommes de main se lancent à la poursuite du fils (à propos duquel des rumeurs circulaient) pour des histoires d'héritage. C'est la panique et le fils est obligé de quitter la station pour fuir seul dans un monde qu'il ne connaît presque pas. Une famille part en vacances à la montagne. Ils louent un chalet dans un tout petit village isolé, il y a quatre autres maisons, une église, quelques bâtiments utilitaires. Les habitants du village sont tous assez vieux, ils ont leurs habitudes, ils travaillent ensemble, organisent des messes, des repas, ils se connaissent très bien. Ils voient d'un mauvais oeil les vacanciers et ne leur adressent même pas la parole. L'un des enfants des vacanciers disparaît, puis un autre le lendemain. La recherche est lancée, mais les villageois sont toujours aussi peu coopératifs. Les villageois ont leur légende selon laquelle une bête est attirée par les enfants, les mange et fait des dégâts par la même occasion. Ils auraient ainsi perdu tous leurs fils et filles. Pour éviter que cela ne se reproduise, et comme habituellement personne ne les comprend à ce sujet, ils ont eux-mêmes kidnappé et enfermé les enfants en lieu sûr et attendent la veille du départ des vacanciers pour les leur remettre. Dans un goulag. Le gouvernement a été obligé de rassembler goulags et chantiers classiques, mais essayer de camoufler le truc. Au sein des employés on se rend peu à peu compte que certains sont forcés à travailler gratos tandis que d'autres ont plus de liberté sur leur travail et sont payés. Les travailleurs forcés ne demandent qu'à se rebeller et comptent sur l'appui des travailleurs libres qui, eux, s'en fichent pas mal et sont satisfaites des conditions actuelles. Des disputes éclatent non contre les dirigeants, mais à cause de la jalousie entre les travailleurs. Ça se passe dans une entreprise assez grosse. Un homme est pas tout à fait le CEO, mais pas loin, il a de lourdes responsabilités à prendre chaque jour. Son fils de vingt ans travaille aussi dans la même boîte, il a tout appris de son père et a évidemment commencé avec un poste directement haut placé. Il est très dédaigneux, mais tout le monde fait semblant de l'apprécier, car c'est le fils du patron. Il a un frère, de quinze ans son aîné, qui fut un jour emprisonné. Le fils sait qu'on lui confiera le poste de son père une fois celui-ci retiré, mais comme il est avide de pouvoir il veut l'obtenir le plus vite possible. Il cherche dans les histoires de famille des informations compromettantes pour obliger son père à commettre des erreurs volontaires dont il aura préparé la solution à l'avance. Il apprend auprès de sa mère exactement de quoi commencer son plan : l'emprisonnement à tort du frère aîné aurait été orchestré jadis par le père pour une raison qu'on lui cache encore. Plus il avance dans ses recherches plus il réalise la similitude entre l'histoire de son frère et celle qu'il vit actuellement. Le scénario suit une sorte de gourou, il réunit chez lui une vingtaine de personnes chaque semaine pour leur enseigner ses principes. Il les incite à la haine sur des critères aussi arbitraires que des couleurs de cheveux, des mots utilisés, une ville précise d'origine. Il envoie ses disciples tabasser des inconnus. Peu à peu il se rend compte que les détecteurs de fumée que l'on installe partout cachent en fait des micros et caméras. On vient de lui en installer un dans sa salle de réunion. Il s'en rend compte un peu trop tard et une réunion a déjà eu lieu, il craint d'avoir été entendu. Il a été assez vague dans son discours, mais parlait plusieurs fois de "les amener en enfer". Comme il ne veut pas éveiller la suspicion, il décide pour justifier ses paroles de consacrer une année de sa vie à assister les personnes hospitalisées en phase terminale. Des archéologues sont envoyés dans un pays reculé, vraiment coupé du monde, pour creuser dans des falaises. Ils sont financés par l'état et on leur apporte des vivres de temps en temps. Leur tâche est énorme, ils font très peu d'avancées, ils n'ont globalement aucun objectif à court terme ni compte à rendre. Parfois des autochtones viennent leur rendre visite, mais parlent une langue inconnue, ils communiquent peu et sont globalement apeurés. Il arrive cependant d'apercevoir sur les autochtones de mystérieux artefacts de civilisation occidentale comme des lunettes ou des bouteilles. On ne sait pas d'où ces objets peuvent provenir. À force de creuser dans la roche, ils se sont constitué un large renfoncement. Grâce à une commande de matériaux, ils recouvrent les parois de verre et s'en servent de terrasse couverte. Le temps passe lentement, ils cessent peu à peu de travailler. Au bout d'un moment, sans explication les vivres ne leur sont plus apportés et aucune nouvelle ne leur est donnée. Ils font connaissance avec certains autochtones et commencent à vivre en autonomie dans la terrasse géante. Ils continuent par commodité à creuser la roche par endroit. Des décennies plus tard une seconde expédition est envoyée. On retrouve cette communauté aux pratiques devenues totalement indigènes et l'on se demande comment une partie de leurs constructions peut être si moderne. Ça se passe à la frontière entre deux parties d'un même pays. Un mur les sépare et très peu de communication est possible. Trois fois par an, un train achemine le courrier d'un territoire à l'autre. Un jour un hangar prend feu avec quelques travailleurs à l'intérieur. Une enquête est menée. On retrouver de nombreux combustibles dans le hangar, il est cependant difficile de définir à qui il appartenait ou ce qu'on y faisait à l'intérieur. On découvre peu à peu qu'il fut acheté par un groupe politique, leur but premier était de provoquer à l'intérieur une explosion suffisamment forte pour endommager la voie ferrée proche au moment du passage du courrier et ainsi parasiter les échanges en envoyant à la place un faux train et de fausses lettres. Simplement parmi les employés chargés de concevoir le dispositif et importer les explosifs, l'un ayant de la famille de l'autre côté refusait de voir son courrier détruit et décida d'enclencher à distance l'explosion quelques semaines trop tôt, ne provoquant alors qu'un incendie local. Ça se passe au moyen-âge. On suit le roi d'un pays plutôt prospère. Le roi est un intellectuel, il fait recopier et distribuer des livres, joue beaucoup aux échecs, alloue tout le budget à la culture plutôt qu'à la défense. Un jour on entend parler d'une armée de barbares venue d'un pays lointain qui ravage chaque ville sur son passage et se dirige droit vers le pays de notre roi. Grosse discussion à la cour, tout le monde essaye de convaincre le roi de réviser sa politique, de former des combattants au plus vite ou bien faire appel aux pays voisins. Le roi dit qu'il a un plan, qu'il ne modifiera rien à sa façon de gouverner, mais enverra des émissaires pour négocier avec les barbares. Il veut obtenir de disputer biens et territoire avec le chef ennemi non pas par la guerre, mais par une partie d'échecs. Personne n'y croit et pourtant un jour un émissaire revient en annonçant la nouvelle : la proposition est acceptée, le chef barbare se présentera en compagnie de son armée au château d'ici quelques jours pour disputer lui-même la partie. Les conseillers du roi sont sceptiques, ils savent que le chef barbare ne comprend pas le principe des échecs et a probablement accepté par curiosité, une fois la partie perdue il demandera à son armée de piller le territoire malgré tout. On imagine toutes sortes de scénarios et on discute longuement les termes exacts du contrat. Les barbares assurent qu'ils tiendront parole, mais veulent rester libres et en possession de leurs armes à tout moment. Le jour arrive, on explique sommairement au chef barbare les règles du jeu et la partie commence. Le chef barbare gagne. La sédentarisation ayant un impact à long terme négatif sur le métabolisme humain, le gouvernement décide d'obliger à l'itinérance. Il devient interdit de construire des maisons. Les seuls édifices autorisés sont contrôlés par l'état, il s'agit en général de très grands préaux ouverts dans lesquels on peut s'abriter pendant un temps donné et à condition d'y offrir ses services. On suit un petit groupe de gens qui se déplace entre les préaux. Parfois ils se creusent des terriers ou des tipis, mais il faut rester raisonnable, car des razzias ont lieu régulièrement pour détruire tout abri d'origine humaine. Des analyses biométriques sont effectuées à l'entrée des préaux pour réguler l'activité des individus, mais certains des protagonistes sont refusés systématiquement sans qu'on leur explique pourquoi. Ils sont donc contraints de continuer leur chemin. En fait les préaux d'une certaine région sont délibérément ouverts ou fermés aux nouveaux arrivants sur des critères génétiques. Le but réel de la mise en place du nomadisme forcé est ainsi de regrouper dans une même direction des individus partageant un trait commun et ainsi obtenir plusieurs groupes d'humains de "pure race". Quelqu'un vient visiter un appartement et parallèlement quelqu'un vient pour un entretien d'embauche. Ils ont rendez-vous au même endroit et il y a un quiproquo. Celui qui vient pour l'entretien ne comprend pas pourquoi on lui montre un lieu vide dans lequel il ferait "un peu ce qu'il veut" pour 500 euros par mois, mais il accepte. Celui qui vient pour un logement est un peu déçu de ne trouver que ce qui semble être une colocation dans un open space. On lui fait passer l'entretien, c'est un travail de développement web, mais le mec travaille plutôt dans le bâtiment. Comme il y a une confusion sur le mot "site", son travail paraît drôlement impressionnant et il est embauché. Les deux personnes échangent très progressivement leurs vies. Un écrivain écrit la vie de sa fille. Le roman est encore en cours, l'éditeur n'arrête pas de lui demander de modifier des passages pour que ça corresponde aux attentes du public, mais l'écrivain veut être fidèle à la réalité. L'écrivain décide se s'isoler avec sa fille dans une maison louée près d'un côté et de ne plus répondre à son éditeur. Celui-ci retrouve sa trace et débarque un jour furieux, il insiste pour rester auprès de l'écrivain à tout moment et vérifier tout ce qu'il écrit, c'est très oppressant. Lorsqu'il doit s'absenter, l'éditeur ferme à clef derrière lui, mais un jour l'écrivain parvient à s'enfuir, il est privé de voiture et il n'y a aucune ville proche. L'éditeur se lance à ses trousses, il apparait de plus en plus diabolique. Bien plus tard le livre sort, racontant un périple finalement assez chargé en aventure sans qu'il y ait eu besoin de recourir à la fiction. L'auteur n'apparaît pas, on ne voit que l'éditeur et la fille qui semblent désormais entretenir une relation complice. Un nouveau bâtiment apparaît du jour au lendemain dans la ville. Grosse surprise, on essaye d'en savoir plus. On voit des habitants à l'intérieur on essaye de leur poser des questions, mais ils sont apeurés et parlent en faisant des phrases incohérentes au possible. En fait le bâtiment est une soucoupe volante extraterrestre qui s'est écrasée dans la nuit, elle et ses occupants essayer de s'adapter au mieux à leur environnement en imitant tout ce qu'ils perçoivent autour d'eux. On s'occupe bien d'eux, des bureaux d'études ouvrent, tous les moyens sont mis en oeuvre pour faciliter leur intégration, des sommes colossales sont dépensées. Ils finissent par apprendre à parler correctement, mais sont encore incapables de comprendre certains détails du cycle de vie normal humain. On leur offre des logements autonomes et on définit un salaire de base élevé pour chacun d'entre eux. Ils se reproduisent alors de plus en plus vite et continuent à réclamer leurs avantages, aussi il devient de plus en plus difficile de les différencier des humains. La situation devient difficile à gérer. Sur une île, les villages sont répartis autour d'un énorme cylindre en terre. Tout le monde passe son temps à chercher un minéral spécial sous l'eau pour renforcer le cylindre. Tout le monde fait ça par tradition sans trop savoir pourquoi. On raconte qu'un monstre est enfermé dans le mur et qu'il ne faut surtout pas qu'il sorte. Certains s'aventurent en haut du cylindre pour jeter un oeil à l'intérieur, mais on n'y voit qu'un gouffre sans activité particulière. Il existe beaucoup de livres anciens qui parlent de l'intérieur du cylindre, mais il est assez difficile de les déchiffrer et les interprétations divergent. Certains disent que le cylindre est un volcan et que le monstre dont parlent les livres n'est qu'une métaphore pour évoquer les dangers d'une éruption potentielle. D'autres mettent en évidence les nombreux croquis de sources différentes représentant le monstre d'une façon bien similaire, et les textes explicites à son sujet qui tendraient à prouver qu'il s'agit d'une chose concrète. Un jour le volcan, car c'en est un, entre en éruption et remplit tout le cylindre de lave. La lave refroidit à l'intérieur et les parois du cylindre finissent par s'écrouler. On découvre alors que le monstre décrit dans les livres était un projet de statue monumentale, dorénavant achevé, dont le cylindre était le moule. On suit deux frères qui sont encore enfants au début. Un jour leur mère attrape une maladie bizarre, elle doit manger de plus en plus souvent en urgence. Elle devient de plus en plus grosse et ne peut plus se déplacer, mais supplie continuellement qu'on lui apporte à manger. Le père est obligé d'acheter de la nourriture en grande quantité, et s'il n'y en a pas à proximité de lui donner des objets a mangé. Tout le monde doit se relayer pour s'occuper de la mère, peu à peu tous les objets de la maison et économie y passent, il faut faire beaucoup de sacrifices. Un jour il n'y a plus rien à manger alors la mère meurt. Plus tard en conclusion à une longue discussion à propos de l'altruisme, ils se donnent pour mission d'être les plus haineux possible toute leur vie, ils ont besoin d'une motivation pour cela. Ils commencent alors un concours de celui qui sera le plus méchant, les nombres de points accordés à chaque action sont consignés dans un carnet intitulé "éloge de la méchanceté". Cette compétition est fructueuse, les deux frères vivent proches et s'entraînent mutuellement à l'égoïsme. Mais peu à peu il apparaît que l'un des deux frères mange de plus en plus. Ça commence dans un dîner prestigieux, plusieurs dirigeants politiques sont réunis. On suit un majordome qui a pour rôle d'apporter d'énormes bouteilles de Champagne posées et manipulées par de petits véhicules à moteur. En passant dans un couloir sombre près d'une salle de réunion, il entend la voix du président français et quelques personnalités étrangères réunies à l'intérieur et épie leur conversation. Ils envisagent de larguer une petite bombe nucléaire sur l'Australie la semaine suivante. Le majordome est déboussolé par ce qu'il vient d'entendre. Il déguerpit en oubliant sa bouteille. Pendant ce temps la réunion continue et le président annonce qu'il va chercher la bombe dans le couloir pour la montrer à tout le monde. Comme on peut s'y attendre, il se trompe et ramène la bouteille. On est assez étonné par sa forme, mais globalement la taille annoncée est la bonne alors c'est plutôt crédible. À partir de cette erreur, l'ogive réelle et la bouteille ont échangé leur place au sein du service sans que personne ne s'en soit aperçu. Plus tard le majordome demande une audience, il ne l'obtient que la semaine suivante. Longue conversation avec le président, on pèse les pour et les contres et pour une raison inattendue le président regrette son acte et demande à arrêter l'opération. Mais il est trop tard pour ça, la bombe vient d'être lâchée à l'instant même ! Heureusement, on apprend que bizarrement l'Australie fut uniquement arrosée de Champagne et que tout le monde va bien. Les australiens, le majordome, le président, tout le monde est rassuré... Alors on décide d'ouvrir une bouteille pour fêter ça ! Un géographe itinérant, il crée et vérifie des cartes, il doit beaucoup voyager entre les villes pour explorer et mesurer les voies. Il s'arrête dans un hôtel en ville. Pendant la nuit il entend une voix lui parler personnellement depuis une pièce située derrière le mur de sa chambre. Le lendemain il tente de localiser la source de la voix, elle provient d'une pièce en dehors de l'enceinte de l'hôtel. Il étudie le cadastre sans succès. Ça n'arrive pourtant que dans cet hôtel et cette chambre en particulier, aucun autre client n'a reporté le même phénomène. Alors par curiosité il revient souvent et demande spécifiquement cette chambre. Il écoute attentivement les paroles de la voix. Sous la forme de descriptions vagues, elle semble lui indiquer des lieux. Il recherche les coordonnées le lendemain. Au fur et à mesure qu'il décrypte ce mystère, il entre en contact avec d'autres voix et comprend que ces voix sont localisées aux emplacements des "trap street" sur certaines cartes. Vers la fin de l'histoire il arrive à pénétrer dans l'une de ces trappes surettes et découvre un monde caché dont il ne parvient plus à sortir. Il est alors obligé lui aussi de chercher de l'aide depuis le monde réel en parlant aux murs. Après un accident industriel, une brume surgit et emplit tout un pays. Il est difficile de voir à plus d'un mètre. On ne peut rien faire contre, elle passe même à travers certains matériaux. Elle disparaîtra d'elle-même dans cinquante ans. Le comportement des gens a changé au fil des années dans la brume, ils sont plus lents, plus prudents. Leur peau prend une couleur blême et leur voix devient à la fois plus forte et plus langoureuse. Aussi puisque les vols et infractions deviennent plus courants, on est plus souple avec la loi, on partage plus volontiers ses biens. Toutes les fenêtres et portes restent ouvertes, on n'a plus grand-chose à cacher. Les gens voyagent beaucoup plus à pied et indiquent spontanément leur chemin à chaque personne rencontrée. On développe une grande quantité de trams suspendus. On construit aussi de puissants phares un peu partout de couleurs différentes pour orienter les piétons. Il est difficile de distinguer le jour et la nuit. Dans un excès de tristesse, une jeune femme venue de l'étranger a décidé de pénétrer dans ce pays pour s'y perdre sans but. Son ami resté dans la zone hors brume a un jour reçu de sa part une photo envoyée comme une carte postale. Le code postal tamponné la photo provient du centre du pays et pourtant l'image représente une sorte de plaine visible à perte de vue et une maison à laquelle son amie est adossée. Il part à sa recherche. Sa panique contraste avec le peuple local qui semble à la fois bienveillant et presque zombifié. Le seul indice dont il dispose pour la chercher est une mélodie qu'elle chante souvent et la carte postale. C'est suffisant pour retrouver peu à peu sa trace. Elle est installée au sommet d'une montagne en compagnie d'autres personnes, là ils sont suffisamment en altitude pour que l'atmosphère soit normale et ce qu'il prenait pour une plaine n'est que la canopée de la brume. Un ours porte un chapeau. Il dit qu'il l'a fabriqué lui-même, mais en fait ce n'est pas le cas. Tous les animaux sont jaloux et voudraient un chapeau identique, mais ils n'osent pas s'approcher de l'ours. Un jour le cerf lui a demandé plus de précision sur la méthode à suivre pour obtenir un tel chapeau, mais l'ours agacé de ne pouvoir répondre a mangé le cerf. En fait il s'agit d'une sorte d'écureuil qui, lorsqu'il dort, se roule en boule et ressemble à un chapeau. Il s'est installé une nuit sur la tête de l'ours, car il la trouvait douce et ne voyait pas ce que c'était. L'écureuil ne sait pas quoi faire, car il a peur de se faire manger. Son ami le chien va l'aider à s'en sortir. Le chien demande à d'autres écureuils de s'installer près des lapins et de siffler ponctuellement. Puis il invite l'ours à une partie de chasse et lui apprend une technique secrète qui consiste à bien écouter le son du gibier. Plus tard l'écureuil sur la tête de l'ours se met à siffler et l'ours qui croit être poursuivi par des chasseurs se débarrasse alors de son chapeau. Deux collègues travaillent ensemble dans une sorte d'observatoire. Ils recherchent les coordonnées d'une sorte de base alien que l'on dit situé quelque part sur terre. Les découvertes potentielles suscitent des convoitises, et peut-être aussi une crainte de la part des aliens en question si toutefois ils existent. Un jour l'un d'eux se retrouve coincé dans l'observatoire. Le bâtiment est encerclé par un groupe de personnes armées qui tentent de s'introduire. Heureusement il est possible de s'enfuir dans une sorte de mini dirigeable. Avant de partir, le chercheur note un petit texte sur un terminal. Le groupe, sans donner ses motivations, s'en prend alors à l'autre chercheur resté chez lui. Ils entrent avec lui dans l'observatoire. Ils découvrent ensemble le texte du terminal. C'est une sorte de message codé avec certaines lettres récurrentes comme des M A ou U. Il devient évident que le fugitif avait découvert quelque chose et essaye d'indiquer des coordonnées à travers ce texte, mais personne ne peut le décoder. Le second chercheur en captivité parvient à s'échapper et recopie en vitesse le texte sur un bout de papier. Il s'enfuit sous la pluie et le texte prend l'eau. Il devient alors plus évident avec les lettres floues qu'il s'agit non pas d'un message codé, mais d'une carte dont les A et M sont des montagnes ou volcans, les U des vallées, etc. Les deux chercheurs se retrouvent dans la base en question. Une marée acide monte régulièrement et ravage le paysage, pénètre à travers les murs et détruit un peu tout. On peut y échapper en grimpant sur les arbres ou les collines, mais pas toujours. On construit des bâtiments dans un nouveau matériau blanc éclatant, qui résiste aux marées. Il y en a peu et c'est un peu la bagarre pour savoir qui aura le privilège d'y vivre. Le matériau de construction est fourni par le pays voisin, on dit qu'ils possèdent des mines chez eux d'une pierre qui n'existe pas ici et qu'on est donc dépendant des importations de ce ciment. Pendant les crues on ferme les portes et une fois l'eau retombée on sort constater l'étendue des dégâts. Il y a toujours beaucoup de cadavres. Peu à peu on s'aperçoit que la plupart des cadavres sont mous. Ils ont été vidés de leurs os. On comprend que le calcium des os sert de matière première à la formation du fameux ciment. C'est le pays voisin qui provoque artificiellement ces crues puis envoie des équipes récolter les os sur les cadavres pour pouvoir ensuite revendre le calcium. Tout le monde déteste les roux. C'est pour une bonne raison : ils provoquent de graves allergies chez un bon tiers de la population. Ils sont parfois acceptés à condition qu'ils portent une combinaison ou le plus souvent mis à l'écart dès la naissance dans des villages de roux. Leur situation, position, vêtements sont régis de manière stricte par des papiers, ils se déplacent très peu en dehors des zones autorisées. On assiste à la rencontre entre un roux de village et une rousse en combinaison, chacun expose sa vision selon laquelle l'autre a selon lui plus de privilèges. Ils décident finalement de se teindre en bruns et de se balader en pleine ville sans combinaison. Les allergies explosent sur leur passage et la source reste difficile à identifier. C'est la panique. La législation concernant les couples est devenue de plus en plus stricte, si bien qu'on n'a plus le droit de choisir avec qui vivre. Chaque personne se voit assigner un partenaire d'office par un service administratif. Des vérifications sont effectuées pour vérifier que personne ne triche. Le divorce est autorisé, mais un autre partenaire est alors de nouveau assigné au bout de quelques années. Pour donner aux individus un sentiment d'influence sur leur destin, on les autorise à définir le contenu d'un test. Seuls ceux qui auront passé le test avec succès seront admis comme partenaires potentiels. Plusieurs personnes sont décidées à se révolter contre ce système, mais il est difficile pour eux de s'organiser d'autant plus que la délation est fréquente dans les couples. Afin de se retrouver plus facilement entre eux, ils décident de truquer leurs tests en y incluant une épreuve d'un jeu de stratégie difficile et désuet qu'ils apprennent tous et qu'ils espèrent devenir les seuls à maîtriser. Puis l'histoire dévie graduellement sur l'apprentissage de ce jeu et les tournois qui sont organisés. Plusieurs ados habitent dans la même rue. Ils sont tous du même côté de la rue sur une barre de maisons. En face, une prison occupe toute la rue. De leur fenêtre ils voient chacun certaines cellules, bureaux ou salles communes de la prison. Ils prennent parfois des photos ou enregistrent des films. Ils s'échangent des infos sur ce qu'ils voient et comprennent qu'une évasion se prépare. Ils voient un même individu masqué passer par le toit tous les jours à la même heure et donner des objets à travers les barreaux. Ils ne savent pas trop quoi faire, mais décident finalement d'avertir les gardiens de la prison. Personne ne les prend au sérieux. Ils arrivent à obtenir de certains gardiens qu'ils viennent observer la prison chez eux à l'heure ou l'homme masqué passe, mais ce jour-là rien ne se produit. En dernier recours ils décident d'entrer eux-mêmes dans la prison en douce en suivant le parcours de l'homme en noir. Ils entrent, une évasion a lieu simultanément. Il devient évident que les gardiens eux-mêmes sont pour la plupart complices de l'évasion et n'ont aucun intérêt à ce qu'on dévoile leur plan. Il a été plutôt facile pour les ados de pénétrer dans l'enceinte de la prison, mais là ils se retrouvent coincés à l'intérieur. Ils vont donc devoir collaborer avec les prisonniers en fuite tout en évitant de se montrer aux gardiens. Ça commence avec un homme continuellement persécuté par une société de distribution des eaux. Des huissiers viennent faire des saisies fréquemment chez lui, il croule sous les procès. Parfois on le montre suivi ou surveillé par des gens louches dans la rue, à force il se méfie de tout. Lorsqu'il est seul, il en profite pour descendre dans les sous-terrains et vandaliser les canalisations de la société. Il y a d'autres personnes sous terre qui l'interrogent souvent. Il dit qu'il a vu de ses yeux, qu'il sait ce qu'ils ajoutent dans l'eau et qu'il faut que tout le monde soit au courant, que ça cesse. On assiste ensuite à un flashback vers le temps où il faisait partie de l'entreprise en question. Il a un jour assisté à une scène dans laquelle un additif est effectivement utilisé et est devenu de plus en plus méfiant. Il décida de saboter les dispositifs de la société, ce qui lui valut une radiation et les poursuites judiciaires auxquelles on assistait au début de l'histoire. Le point de vue se déplace sur des membres de l'entreprise, il semblerait à les entendre que l'additif en question fasse partie d'une opération de filtrage tout à fait aux normes. Une ellipse nous ramène plus loin dans l'histoire. Il est toujours difficile de déterminer la part de rationnel et de paranoïa chez le protagoniste. Ambiance post-apo, le décor est un terrain de débris, on comprend que c'était auparavant une capitale, mais que tous les murs sont tombés et le paysage est presque plat à perte de vue. Tout le monde vit sous les débris de murs, en les déblayant en partie et en les consolidant tant bien que mal, ou bien plus bas sous terre. Ça dure depuis un moment et une société autogérée a fini par s'organiser. Comme ce terrain hétérogène n'est pas bien pratique pour se déplacer ou cultivé, d'énormes machines survolent le territoire et recouvrent toute la surface d'une sorte de ciment fertilisable. Ceux qui se trouvent en dessous à ce moment-là sont recouverts de ciment, ceux qui ont le temps de s'échapper perdent leur habitat, mais peuvent reconstruire plus facilement à la surface. Ceux qui s'étaient réfugiés sous terre s'en sortent aussi, mais restent coincés en dessous sans lumière. On finit par les oublier et au fil des siècles leur corps évolue différemment de ceux de la surface. Lorsque l'histoire commence la société du dessus est une large étendue de champs et fermes. Des chasseurs traquent les rares créatures du dessous qui s'aventurent à l'extérieur, s'en servent de bêtes de somme ou en font des élevages. On assiste à un scandale à propos d'une histoire de zoophilie entre des humains du dessus et une bête du dessous. Mais on constate, sans comprendre pourquoi, que la reproduction hybride entre les deux est viable. Dans un endroit dans lequel la densité de la population est énorme. Il y a des gens partout, ils s'entassent les uns sur les autres. Mais pour une raison que l'on n’explique pas, presque tout le monde dort tout le temps. On voit des paysages bondés, mais statiques. Comme il n'y a parfois nulle part où s'allonger on dort volontiers debout ou assis. On a installé des réveils spéciaux pour éveiller les gens sur un rayon de cinq mètres lorsqu'ils ont quelque chose à faire, les réveils sont répartis par horaire dans différents lieux de la ville. Quand un réveil sonne, ils se lèvent, agissent pendant quelques minutes puis se recouchent un peu plus loin. Un jour quelqu'un décide d’hacker l'heure des réveils et de la décaler de quelques heures. Il aperçoit alors des gens en uniforme faire des tests sur la population qui dort. Une famille vit dans le deuil permanent depuis cinq ans, mais on ne l'apprend que vers la fin de l'histoire. Au début on voit seulement une nourrice expliquer à des enfants que leur mère est en voyage d'affaires et qu'elle va revenir. Ils en parlent régulièrement. Son mari est dans la maison, mais n'ose prendre aucune décision sans elle. Ils vont jusqu'à évoquer ses affaires, lui écrire des lettres, écouter ses messages au répondeur. On peut se demander pourquoi ils réécoutent plusieurs fois le même message. Un invité est reçu, on ne lui annonce pas la mort de la mère, on lui dit simplement de ne rien toucher sans sa permission. Une chambre est gardée vide pour la mère, il est interdit d'y entrer. L'invité part à la recherche de la mère et finit par comprendre de quoi il s'agit (contrairement au destinataire de l'histoire auquel rien n'est dit). Pour permettre à la famille de passer son deuil, il met en scène le retour de la mère. Une femme et un homme respectivement mariés se rencontrent et se voient de temps en temps. Ils sont juste amis, mais comme leur entourage commence à trouver ça louche alors ils se voient presque en secret. Ils se retrouvent dans un drive-in abandonné trouvé par hasard, il y a encore des voitures à l'intérieur, on ne sait pas trop à qui elles appartenaient. En fait parmi les voitures abandonnées il y en a certaines qui ont encore un propriétaire et il s'en sert pour cacher de la marchandise illégale. Comme le couple revient souvent à cet endroit par habitude ils sont suivis par des policiers. Les policiers sont assez confus par le fait que le couple se cache visiblement, mais aucune activité illégale n'en ressort. Ils prennent ça pour une ruse très sophistiquée. Un virus se répand à travers le monde. Il est peu contagieux, mais peut se transmettre par les contacts physiques. Les personnes touchées souffrent pas mal, des symptômes visibles comme des pustules apparaissent au bout de quelques semaines. Mais le premier symptôme réel est une tendance à la divination. Les personnes atteintes ont un instinct très développé et font systématiquement de bons choix. La contamination est partie d'une ville et on ne sait pas quelle sera la prochaine ville atteinte. On suit un groupe de personnes saines, une fille dirige le groupe et choisit les villes à visiter pour s'éloigner de l'épidémie. Il faut continuer à bouger, car l'épidémie s'expand, cependant comme la chef fait toujours les bons choix, le groupe a quelques doutes sur sa santé. À l'inverse elle ne communique jamais son choix de ville à l'avance de peur d'être abandonnée par ses amis. Un jour ils parviennent à connaître la prochaine ville et y partent pendant la nuit en laissant la chef sur place. Une fabricante vend des cages à un labo par correspondance. Un jour elle s'aperçoit qu'elle fait une erreur sur les verrous des dernières cages vendues. Elle n'assume pas trop son erreur alors elle décide de s'introduire en douce dans le labo et poser la partie de verrou manquante elle-même. Elle se fait repérer à l'entrée alors comme elle doit justifier elle dit qu'elle est défenseur de la cause animale et veut s'entretenir avec des responsables. Elle ne parvient pas à accéder aux cages. Mais elle bafouille n'importe quoi en disant qu'un jour elle viendra sauver les animaux du labo. Pendant la nuit les animaux s'échappent des cages défectueuses. Le lendemain on accuse direct la fabricante défenseur d'avoir délibérément ouvert les cages. On envoie un héros combattre un dragon, on raconte que personne n'est jamais revenu de cette expédition. Il arrive devant la montagne du dragon il y a plusieurs petits villages où il rencontre d'autres héros envoyés comme lui. Certains héros viennent d'autres contrées, certains sont là depuis longtemps. Ils vivent tous paresseusement autour du mont. Il y a bien un dragon en haut du mont, mais il est plutôt gentil, chasse et cultive pour les héros et ramène des pièces d'or d'on ne sait où. Les héros ne reviennent pas vers leur pays d'origine simplement parce qu'ils n'en ont pas envie et trouvent que tout se passe bien comme ça. Le nouveau venu rétorque que le dragon pille les ressources du royaume pour rapporter les pièces d'or en question et qu'il faut l'en empêcher. Il fait connaissance avec le dragon qui lui propose ses services. Il lui demande d'apporter différents objets et le dragon les rapporte toujours. En fait le dragon utilise une machine qui transforme les objets, en d'autres objets. Le héros utilise en cachette la machine pour se transformer lui-même en dragon et combattre l'autre. Tout le monde lui en veut. Il prend la place de l'ancien dragon et décide d'aider les villages pour se racheter. Quelqu'un mange une "fortune cookie" pour la première fois, il ne connait pas le principe et est super étonné de découvrir un message à l'intérieur. Le message est assez banal et dit que l'on trouve parfois son bonheur en ignorant les conseils qu'on nous donne. Il pense que c'est une chose exceptionnelle qui n'arrive qu'à lui, bien qu'il s'agisse d'un message banal il en va chercher le sens profond, retrouver l'expéditeur. On assiste à des scènes séparées qui sont autant d'étapes dans plusieurs villes et autant de rencontres. Il croise sur sa route d'autres gens qui disent également avoir trouvé des messages dans les cookies. À la fin de l'histoire, il mange un caramba et rejoue à peu près la même réaction. La blague peut conclure l'histoire. Un homme n'est pas sûr que ses enfants l'aiment. Pour vérifier leurs sentiments, il met en scène un enlèvement dans lequel un ami à lui tiendra le rôle du kidnappeur gentil. Les enfants vivront un an avec le kidnappeur, le père veut vérifier s'ils seront contents de le revoir après un an ou s'ils préféreront rester avec son ami. Finalement c'est l'ami qui s'est attaché aux enfants et les kidnappe pour de vrai. Un fabricant de miniatures expose la représentation 1/100 d'une ville dans un musée. Il est très appliqué. Il vient chaque nuit travailler dessus pour rajouter de nouveaux bâtiments. Il appelle son oeuvre "le peuple invisible", car il ne conçoit que les décors et n'y place aucun personnage. Un matin il est retrouvé mort dans la salle du musée, on n'explique pas très bien sa mort, il semble avoir été rongé de l'intérieur. On décide malgré tout de garder l'exposition ouverte telle quelle pendant encore quelques mois. Mais on constate au bout d'un moment que de nouveaux bâtiments continuent à apparaître spontanément au matin. Un faussaire réalise des fausses sculptures de Rodin quasi parfaites. Au début tout roule pour lui. On commence à avoir des suspicions en retrouvant ses empreintes digitales sur les sculptures. Il prend alors de grandes précautions, ne travaille qu'avec des gants, mais on continue à retrouver ses empreintes ou traces d'ADN. Il essaye alors de se reconvertir en copiant des Césars, ce qui lui permettra de tout faire à la machine et ne jamais toucher la sculpture. Mais de nouveau Rodins continue à apparaître sur le marché, portant toujours ses empreintes. Le faussaire découvre un jour que l'auteur de ces faux : un double quasi parfait de lui-même. Dans un foyer, l'un des parents meurt, ils auront alors du mal à payer le loyer. Un huissier passe chez eux le lendemain sans que l'on comprenne comment il a été averti et leur explique qu'ils seront menacés d'expulsion bientôt. Lors d'une entrevue informelle, l'huissier laisse entendre qu'il pourra résoudre le problème à certaines conditions, il demande un autre rendez-vous. L'huissier passe plusieurs fois et inspecte l'appartement tout en restant vague, exige qu'on lui offre à manger et un endroit pour dormir. Il finit par s'installer à plein temps dans l'appartement et y prend de plus en plus de place. Il est particulièrement invivable. Il ne semble rien faire de concret au niveau des démarches, mais tant qu'il reste à la maison le propriétaire se montre craintif et le loyer ne leur est plus demandé. Un candidat à la mairie base son programme sur le fait qu'il veut fournir presque toute l'énergie de la ville grâce à un champ de plaques solaires. Il a besoin pour cela d'un large terrain, il finit par en trouver un qui est actuellement une forêt. Pour construire ses plaques, il va devoir déforester toute la région, ce qui est finalement encore pire. Malgré tout il met ce plan à exécution et continue à présenter ses actions comme une démarche écologique. Pendant une bonne partie de l'histoire, on suit son parcours face à des opposants qui ont parfaitement raison de décrier sa démarche, mais il s'arrange pour que personne ne les prenne au sérieux. Il est finalement élu maire et commence à déforester. Pendant les travaux on trouve des vestiges d'une société disparue. Le projet de plaques solaires est abandonné au profit de fouilles archéologiques sur une partie seulement de la forêt. Le maire peut se justifier en disant que son intuition était bonne, finalement tout le monde est content même si les opposants au maire se sentent désarçonnés. Des vendeurs de truffes. On emmène des sangliers chercher des truffes dans la forêt. Les sangliers n'ont jamais le droit de les manger alors ils sont super frustrés, on assiste à des scènes déchirantes au moment où on les retire. Les sangliers décident de priver leurs maîtres de ce qu'ils aiment pour se venger. Un trader apprend à un éléphant à appuyer sur des touches d'un clavier avec sa trompe. Il lui enseigne les principes de la bourse. L'éléphant apprend par coeur toutes les courbes et a en fait un très bon sens des affaires. Le trader emmène avec lui l'éléphant à la bourse pour l'aider et ça cartonne. Un étrange lien se noue entre l'éleveur et le trader. L'éléphant et vénéré par le trader, il est habillé et possède ses propres appartements. Le trader passe de plus en plus de temps avec l'éléphant et ne parle presque plus aux humains. Ils ont tous deux une attitude mystérieuse. Au bout d'un moment l'éléphant va à la bourse seul, on n'a plus de nouvelles de l'homme. Un monde dans lequel les singes ont évolué en humains A ou B. Les humains des deux groupes se ressemblent beaucoup, mais les humains d'un couple À+B ne peuvent pas se reproduire. Les humains sont un tout petit peu plus grands et forts, ont de meilleures capacités mentales que les humains B, sans aucune contrepartie. Les humains a ont plus d'avantages, plus accès aux emplois, etc. Des groupes militants se forment pour défendre le droit des humains B, ils invoquent le fait que personne ne choisit son groupe de naissance et que les humains sont tous égaux, mais dans ce monde ce n'est manifestement pas le cas. Les militants eux-mêmes font naturellement plus confiance aux humains A et sont obligés de faire face à la réalité et se remettre en question. Deux collègues discutent. L'un d'eux tient absolument à présenter une connaissance à l'autre. Selon lui, ils s'entendront bien. Un jour la présentation est faite, ils passent une soirée ensemble, mais n'ont en réalité pas grand-chose en commun. Le collègue insiste, il veut absolument que ces deux personnes soient amies, il faut qu'ils se revoient. Il organise des choses compliquées pour qu'ils se retrouvent seuls. D'autres coïncidences arrivent, mais on ne sait pas si le collègue en est à l'origine. On assiste régulièrement à des flash-back pendant lesquels on le voit enfant à l'étage dans sa maison de famille. Tous les vendredis un homme arrivait, son père et lui partait à pied et revenait deux heures plus tard. Toute la famille est inquiète pendant ces marches, cependant on ne sait jamais leur but. L'homme adulte est persuadé que c'est une histoire de famille et qu'il recevra un jour un visiteur. Il reçoit effectivement un jour la visite d'un visiteur qui l'invite à discuter quelques instants. Il lui pose des questions sur sa vie, ses besoins, il a l'air plutôt bienveillant. Mais l'homme a peur. Quelqu'un cherche à faire adopter une loi sur la fabrication d'un produit pour rajeunir. Un accident a lieu, pas mortel, un truc banal qui pourrait arriver avec n'importe quel produit. Une autre personne lui vient en aide (il est scientifique, le produit est inoffensif). Au dernier moment l'autre lui met des bâtons dans les roues. En fait l'accident n'en était pas un, c'était une erreur de la part de l'autre scientifique et il préfère que le tort revienne au produit. Dans le futur, il y a un système qui répond à n'importe quelle question et cherche dans la quantité d'information sur internet des réponses générées a priori les meilleures possible. On lui demande comment régler le problème des retraites. La machine répond avec certitude qu'il faut emmener tous les retraités dans un même lieu, une même ville. On ne comprend pas bien en quoi ça va régler le problème, mais on suit l'indication aveuglément. Quelqu'un en veut à une Josette. Pour se venger il tue l'un se ses amis et fait croire à un suicide, la cause du suicide serait Josette, il veut qu'elle se sente mal par rapport à ça. Dans un futur plutôt proche, les appareils photo sont systématiquement couplés avec un algorithme qui ajoute toute sorte de tags localisés sur l'image (noms des plantes, vêtements, identité des gens). Par exemple il y aurait des tags comme : "Jacques Chirac", "José (rencontré au bar le mois dernier)", etc. Au bout d'un moment certaines rares personnes sont taguées "(attention)" sur toutes les photos, systématiquement et toujours les mêmes personnes. On n'arrive pas à faire le lien entre tous ces individus, l'algorithme est un réseau de neurones compliqué que personne ne peut sonder correctement pour tracer la cause de ce tag. Un acteur joue un rôle de "gaffeur" dans une série. Il doit souvent rougir. Pour que le rougissement paraisse réaliste, il s'oblige à révéler des choses honteuses au reste du cas juste avant l’"action". Comme au bout d'un moment la technique fonctionne moins bien, il révèle des choses de plus en plus horribles et qui concernent les autres acteurs. Des humains implantent une puce dans un insecte, comme il est le premier insecte augmenté de cette façon il devient le roi de tous les autres insectes. Plus tard la communauté des insectes qui deviennent progressivement cyborgs commence à mettre en doute son autorité, car il n'a rien fait de particulier pour en arriver là. Un univers sans représentation physique dans lequel interagissent des packs de données provenant d'humains ayant uploadé leur mémoire dans des supports. Ceux qui ont fait la démarche en premier connaissent les évènements anciens, mais sont très handicapés à cause de la pauvre technologie qui permit l'upload en ce temps-là, on se moque d'eux. Pour échapper à une nova, on découpe la terre en deux et générer une propulsion qui envoie chaque moitié dans une direction opposée. Le contact entre les deux moitiés devient difficile avec le temps et deux civilisations évoluent en parallèle. Bien plus tard sur l'un des côtés, on s'approche de ce qui paraît être une constellation. Il s'agit de la lumière des villes. Il faut redresser la popularité du pays. Une poignée de ministres décide d'organiser une révolution pour faire le buzz. C'est très encadré avec des évènements de protestation simulés, des acteurs. La mascarade ne plaît pas à tout le monde et on trouve des infiltrés parmi les acteurs. Il devient difficile de savoir ce qui est simulé ou non. Les enfants apprennent des choses compliquées de plus en plus jeune. On simplifie tout (la langue, les conventions) pour que l'éducation soit plus rapide. On organise des votes pour savoir ce qui doit être enseigné en premier. Des choses très basiques sont mises de côté, un jour quelqu'un redécouvre par exemple la science ancienne des additions. Des employés d'une société ont tous signé des NDA. Des rumeurs disent que cette société commet des crimes cachés. On commence à tourner un documentaire avec des témoignages d'employés, en assurant que le film ne sera rendu public qu'à la mort de toutes les personnes visibles et qu'ils n'ont rien à craindre. Mais pour des raisons de budget le publisher essaye de précipiter la sortie.